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18 août 2022

Interview avec les championnes suisses 2018

En 2018, les derniers SwissSkills se sont déroulés dans le cadre habituel des halles de la BEA Expo à Berne. « Panissimo » a interrogé les trois championnes suisses 2018 sur leurs souvenirs et leurs expériences des journées de compétition dans ces mêmes halles.

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  • OÙ TRAVAILLEZ-VOUS ACTUELLEMENT + BREF CURRICULUM VITAE PROFESSIONNEL ?

Nadja Wüthrich : Après les SwissSkills, j’ai encore travaillé deux ans comme gestionnaire du commerce de détail dans une boulangerie et entamé une formation continue de spécialiste en communication. Je travaille actuellement chez EMME – Die Schweizer Küche, comme responsable marketing et communication.

Rahel Weber : Participation et victoire aux SwissSkills 2018 dans la catégorie pâtisserie-confiserie, préparation aux WorldSkills Kazan 2019 à l’école professionnelle Richemont, participation aux WorldSkills 2019. Je travaille toujours à l’école professionnelle Richemont (dans divers cours ainsi que dans la production).

Sonja Durrer : Depuis un mois, je travaille dans la petite boulangerie Aebersold à Schwarzenegg (BE).

J’ai terminé mon apprentissage de boulangère-pâtissière chez Berwert à Sarnen (OW). Lors de ma courte parenthèse dans la restauration, je me suis préparée pour les SwissSkills 2018. Après ma victoire, tout est allé très vite : les WorldSkills étaient ma prochaine étape. Pour m’entraîner, j’ai pu élargir mes connaissances à l’école professionnelle Richemont. Après quelque temps, j’ai à nouveau eu envie de relever de nouveaux défis et décidé de suivre la formation complémentaire de confiseuse, que j’ai terminée avec succès cet été.

  • QUELS SOUVENIRS GARDEZ-VOUS DES SWISSSKILLS ?

N. W. : Je garde un excellent souvenir des SwissSkills. C’était une expérience formidable qui m’a ouvert de nombreuses portes. Les SwissSkills m’ont permis de grandir, d’évoluer et d’apprendre beaucoup de choses sur moi-même en tant que personne.

R. W. : Participer a été la meilleure décision que j’ai prise. C’était incroyable ! Bien sûr, cela implique beaucoup de travail, mais c’était le plus passionnant. J’ai appris beaucoup de choses en peu de temps et l’ambiance à Berne était fantastique. J’ai certes atteint mes limites, mais la motivation et le plaisir étaient toujours au rendez-vous.

S. D. : J’en ai gardé de nombreux bons souvenirs. J’ai pu combiner les moments de stress et d’agitation pendant la compétition avec beaucoup de plaisir. Mon objectif pour les SwissSkills était de réaliser ma meilleure performance personnelle et de transmettre ma passion du métier aux spectateurs. Ce genre d’événement permet également de nouer des amitiés. Je n’ai repris contact avec une concurrente qu’au bout d’un an, nous ne nous voyons malheureusement pas beaucoup, mais c’est toujours comme si le temps s’était arrêté.

  • QUELS CONSEILS DONNERIEZ-VOUS AUX CANDIDATES ET CANDIDATS POUR LES SWISSSKILLS 2022 ?

N. W. : Le plus important, c’est que les candidates et les candidats aient du plaisir de faire ce qu’ils font et ne perdent pas de vue leur objectif, même pendant la période de préparation qui est très éprouvante. Ce n’est qu’avec beaucoup de plaisir et de passion que l’on peut réaliser les meilleures performances.

R. W. : Profitez de cette période et montrez à Berne tout ce que vous avez appris. Tout le monde n’a pas cette chance. Si vous participez, cela veut dire que vous avez été sélectionnés parce que vous avez déjà fait preuve d’ambition et de volonté jusqu’ici – continuez sur cette voie ! Il y aura des hauts et des bas, mais cela vous rendra plus forts et vous apprendra beaucoup.

S. D. : Bien se préparer est le plus important pour réussir. Lisez exactement l’énoncé de la tâche, respectez scrupuleusement le poids et les quantités et prévoyez les dates de remise des produits dans le calendrier à temps. Si ces points sont respectés, vous avez déjà à moitié gagné. Prenez du plaisir, participer à la compétition est une chance unique. Le couronnement est certes de gagner, mais l’expérience personnelle compte bien plus.

  • COMMENT SE PRÉSENTE VOTRE AVENIR PROFESSIONNEL ?

N. W. : La voie professionnelle que j’emprunterai à l’avenir est encore ouverte pour le moment. Pour l’instant, j’aimerais continuer à me développer dans ma profession actuelle. Et qui sait, peut-être qu’un jour je reviendrai à la boulangerie… – la branche de la boulangerie me manque déjà un peu.

R. W. : Comme je vais bientôt entamer un nouveau chapitre de ma vie, mon avenir professionnel va quelque peu changer à partir de cet hiver… En plus de mon rôle de maman, je vais exercer mon métier dans le magasin de ferme de mon partenaire et me mettre à mon compte. Pour la suite, nous verrons bien.

S.D. : L’année prochaine, je vais faire un séjour de six mois au Canada pour améliorer mon anglais et me développer professionnellement et personnellement.

  • TROIS SOUHAITS POUR LA BRANCHE ARTISANALE …

Nadja Wüthrich :

  • Que le commerce de détail de la boulangerie soit mieux connu… – beaucoup ne savent pas qu’il existe une formation de commerce de détail spécifique à cette branche.
  • Que la branche de la boulangerie évolue avec le temps et ne reste pas figée.
  • Que de nombreux jeunes motivés soient séduits par la branche de la boulangerie et souhaitent entamer une formation.

Rahel Weber :

  • Transmettez votre savoir, tout le monde peut encore apprendre.
  • Montrez à tous combien notre métier est fantastique.
  • Amusez-vous et appréciez le plaisir que nos clientes et clients ont avec nos produits.

Sonja Durrer :

  • L’estime. Je pense que beaucoup ont déjà entendu ce mot en rapport avec notre branche. Pour motiver la relève, nous devons changer quelque chose.
  • Rester ouvert aux nouvelles idées. Ce que nous connaissons est certes bon ou même confortable, mais nous pouvons aussi oser la nouveauté.
  • La formation. Encourager les apprentis et, en contrepartie, gagner de nouveaux fidèles collaborateurs.

Plus d’informations sur les SwissSkills 2022.
Interview réalisé par l'Association suisse des patrons boulangers-confiseurs (BCS).